Vous avez un projet de création d’entreprise qui vous tient à cœur ? Avant de vous jeter à l’eau, prenez le temps de vous poser les bonnes questions.
Selon Peter Thiel, le célèbre co-fondateur de Paypal et investisseur de génie, tout projet entrepreneurial doit pouvoir répondre à 7 interrogations clés pour maximiser ses chances de succès.
Dans son livre “Zero to One”, il détaille les 7 questions essentielles qu’il se pose avant d’investir dans une startup :
- La question de l’innovation : Pouvez-vous créer une technologie de rupture plutôt qu’un amélioration incrémentale ?
- La question du timing : Est-ce le bon moment pour lancer votre entreprise en particulier ?
- La question du monopole : Démarrez-vous avec une grande part d’un petit marché ?
- La question de l’équipe : Avez-vous la bonne équipe ?
- La question de la distribution : Avez-vous un moyen non seulement de créer mais aussi de livrer votre produit ?
- La question de la durabilité : Votre position sur le marché sera-t-elle défendable dans 10 et 20 ans ?
- La question du secret : Avez-vous identifié une opportunité unique que les autres ne voient pas ?
Au-delà de cette check-list, Peter Thiel aime aussi poser une question plus philosophique aux entrepreneurs : “Quelle vérité importante très peu de gens partagent-ils avec vous ?“. Une façon pour lui de jauger le caractère visionnaire et anticonformiste du fondateur. Car pour réussir, mieux vaut aller à contre-courant et voir ce que les autres ne voient pas encore.
Ces quelques questions vous aideront à challenger votre projet et à partir sur des bases solides. Cependant, il y a beaucoup d’autres points à considérer pour bâtir une entreprise pérenne. C’est pourquoi nous avons listé pour vous les 15 questions incontournables que tout entrepreneur devrait se poser. Suivez le guide !
1. Qui est vraiment votre client cible ?
Avant de vous lancer tête baissée dans l’aventure entrepreneuriale, il est primordial de prendre le temps de bien définir qui sera votre client cible. Il faut absolument résister à la tentation d’être trop large dans l’espoir de séduire un marché plus vaste. Ciblez plutôt un segment précis de consommateurs qui seront les plus susceptibles d’acheter votre produit ou service.
Pour y parvenir, dressez un portrait robot détaillé de votre client idéal en vous posant les bonnes questions :
- Sont-ils plutôt des hommes ou des femmes ?
- Quel âge ont-ils ?
- Où habitent-ils ?
- Quel est leur métier et leur niveau de revenus ?
- Quels sont leurs centres d’intérêt et mode de vie ?
Plus vous affinerez cette description, mieux vous pourrez adapter votre offre et votre communication. Segmentez votre marché en groupes de consommateurs partageant des préférences et comportements d’achat similaires. Cela vous permettra de concentrer vos efforts marketing là où ils seront les plus efficaces.
Mais attention, définir votre cible ne suffit pas, encore faut-il qu’elle soit prête à payer pour votre produit ! C’est là qu’intervient la notion de “willingness-to-pay“, c’est à dire le prix maximum que vos clients sont disposés à débourser. Pour déterminer ce seuil psychologique, n’hésitez pas à les interroger directement via des sondages ou entretiens. Demandez-leur combien ils seraient prêts à payer pour votre offre. Analysez aussi leur réaction face à différents niveaux de prix. Cela vous donnera une fourchette réaliste pour fixer vos tarifs.
Au-delà du prix, demandez-vous surtout quel problème concret vous résolvez pour vos clients dans leur vie quotidienne. Votre produit doit répondre à un véritable besoin, pas juste à une vague idée abstraite. Mettez-vous à leur place : en quoi votre solution leur facilitera-t-elle la vie ? Quel bénéfice tangible en retireront-ils ? C’est cet angle expérientiel qu’il faut mettre en avant.
Enfin, gardez en tête une vision long-terme. Votre offre a-t-elle un réel potentiel de croissance et de déploiement à grande échelle ? Ou restera-t-elle cantonnée à un marché de niche ? Si vous voulez créer une entreprise pérenne, visez un marché suffisamment large et porteur.
Mais l’essentiel est ailleurs. Au-delà des perspectives de développement, ce qui compte est l’impact positif que vous aurez sur la vie des autres. Les entreprises ont le pouvoir de générer un immense impact social à travers leurs produits qui touchent des millions d’utilisateurs finaux. Votre but ne doit pas être de flatter votre ego de créateur, mais bien d’apporter une réelle valeur ajoutée à vos clients et à la société. C’est cela qui donnera du sens à votre projet entrepreneurial.
Pour mettre toutes les chances de votre côté, définissez précisément votre client cible, assurez-vous qu’il est prêt à payer le juste prix, répondez concrètement à ses besoins et inscrivez-vous dans une dynamique de croissance vertueuse. Mais surtout, faites en sorte que votre produit ait un impact positif sur le monde qui vous entoure. C’est cela l’essence même de l’entrepreneuriat !
Pour aller plus loin : PEUR DE LA CONCURRENCE ? VISEZ L’OCÉAN BLEU !
2. Quelle est la structure juridique la plus adaptée à mon projet d’entreprise ?
Vous lancez votre activité et vous vous demandez quelle est la meilleure forme juridique pour votre entreprise ? Auto-entrepreneur, SARL, SAS… difficile de s’y retrouver parmi toutes les options possibles. Pourtant, ce choix est crucial car il aura des conséquences importantes sur le fonctionnement et le développement de votre société. Voici les principaux critères à prendre en compte pour déterminer le statut le plus adapté à votre projet.
Entreprendre seul ou à plusieurs ?
C’est la première question à vous poser. Si vous souhaitez créer votre entreprise en solo, vous pouvez opter pour le statut d’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) ou d’entreprise individuelle. Ces régimes sont simples et rapides à mettre en place, avec peu de formalités administratives. Vous pouvez ainsi démarrer votre activité en quelques jours seulement.
En revanche, si vous avez des associés, il faudra obligatoirement passer par une société type SARL ou SAS. La SARL nécessite au minimum 2 associés, sans limite maximale. La SAS offre plus de souplesse avec un seul associé requis, dans le cas d’une SASU (SAS unipersonnelle).
Quelle responsabilité pour le dirigeant ?
En tant qu’auto-entrepreneur, vous êtes responsable des dettes de votre entreprise sur l’ensemble de vos biens personnels. Depuis mai 2022, une évolution de la loi protège cependant mieux le patrimoine privé du micro-entrepreneur, seuls les biens utiles à l’activité professionnelle pouvant être saisis.
Avec une SARL ou une SAS, la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports dans le capital. Leurs biens propres sont ainsi préservés en cas de difficultés. C’est un avantage non négligeable si vous craignez de trop vous exposer financièrement.
Quel régime fiscal et social ?
Le statut choisi aura un impact direct sur votre fiscalité et vos cotisations sociales. En auto-entreprise, vous bénéficiez du régime microsocial simplifié. Vos charges sont calculées sur votre chiffre d’affaires, avec des taux fixes selon votre activité (12% pour le commerce, 22% pour les services par exemple). Vous payez uniquement en fonction de votre CA réalisé.
Une SARL ou une SAS sera soumise à l’impôt sur les sociétés, avec un taux fixe de 15% jusqu’à 38 120€ de bénéfices, puis 25% au-delà. Les rémunérations du gérant seront aussi imposées différemment : à l’impôt sur le revenu en SARL et assimilées à un salaire en SAS. Le régime est globalement plus avantageux mais aussi plus complexe qu’en auto-entreprise.
Quelles perspectives de développement ?
Votre ambition et vos objectifs de croissance doivent aussi guider votre choix. Le régime auto-entrepreneur est plafonné en chiffre d’affaires : 72 600€ pour les activités de services et 176 200€ pour la vente de marchandises. Si vous visez plus haut, il faudra passer en SARL ou SAS.
De même, le statut de micro-entrepreneur est peu compatible avec des besoins de financement importants. Les banques sont réticentes à prêter aux auto-entrepreneurs. Alors que la SARL ou la SAS permettent d’ouvrir le capital à des investisseurs et de lever des fonds plus facilement.
Le statut d’auto-entrepreneur conviendra parfaitement si vous démarrez une petite activité, avec peu de moyens et en solo. Mais dès que votre projet prend de l’ampleur, avec des associés, des investissements ou une forte croissance attendue, il vaudra mieux créer une société comme une SARL ou une SAS.
N’hésitez pas à vous faire accompagner par des professionnels (expert-comptable, avocat…) pour bien peser le pour et le contre de chaque option juridique. L’essentiel est de choisir la structure qui vous apportera un cadre propice pour concrétiser votre projet entrepreneurial sereinement.
Pour aller plus loin : COMMENT CHANGER DE STATUT APRÈS LA MICRO-ENTREPRISE ?
3. Marque ou brevet, que choisir pour protéger mon activité ?
Vous lancez votre entreprise avec un nouveau produit ou service innovant et vous vous demandez comment protéger au mieux votre création ? Marque, brevet… difficile de s’y retrouver parmi les différents titres de propriété industrielle. Pourtant, faire le bon choix est crucial pour sécuriser le développement de votre activité. Alors, marque ou brevet, quelle est la meilleure option dans votre situation ? Éléments de réponse.
Marque et brevet, à chacun son rôle
Commençons par un petit rappel sur ce que protègent exactement la marque et le brevet. La marque est un signe distinctif (mot, logo, slogan…) qui permet d’identifier l’origine commerciale d’un produit ou d’un service. Son rôle est de différencier votre offre de celle des concurrents aux yeux des consommateurs.
Le brevet, lui, protège une innovation technique, c’est-à-dire une solution nouvelle apportée à un problème technique. Cela peut être un produit (comme un nouveau mécanisme) ou un procédé (comme une méthode de fabrication). L’invention doit être nouvelle, inventive et susceptible d’application industrielle pour être brevetable.
Vous l’aurez compris, marque et brevet ne protègent pas la même chose. La marque défend votre identité commerciale quand le brevet protège votre savoir-faire technologique. Difficile donc de les opposer, ils sont en réalité très complémentaires.
Quand privilégier la marque ?
Si votre création se distingue plus par son image, son design ou son positionnement que par une réelle innovation technique, la marque est incontournable. C’est le cas par exemple si vous lancez une nouvelle gamme de vêtements, une application mobile grand public ou un service de coaching.
La marque vous permettra de vous approprier le nom de votre produit ou service et d’empêcher vos concurrents de l’utiliser. Vous pourrez développer votre notoriété et fidéliser votre clientèle autour de cette identité distinctive. La protection de la marque dure 10 ans, renouvelable indéfiniment. Un atout pour construire une activité pérenne.
Autre intérêt de la marque, elle peut devenir un véritable actif immatériel pour votre entreprise. Vous pourrez concéder des licences d’exploitation ou même la revendre. Certaines marques atteignent des valorisations impressionnantes !
Miser sur le brevet pour une innovation de rupture
À l’inverse, si votre création repose sur une véritable prouesse technologique, le brevet s’impose. Il vous offrira un monopole d’exploitation sur votre invention pendant 20 ans. De quoi rentabiliser vos investissements R&D et prendre une longueur d’avance sur vos concurrents.
Avec un brevet, vous pourrez interdire à quiconque de fabriquer, vendre ou utiliser votre invention sans votre accord. Un levier puissant pour négocier des accords de licence ou défendre vos parts de marché. Le brevet est aussi un gage de crédibilité qui peut rassurer des investisseurs ou des partenaires potentiels.
Attention cependant, obtenir un brevet n’est pas une mince affaire. La procédure est longue (en moyenne 2 ans) et coûteuse (plusieurs milliers d’euros). Votre invention doit aussi remplir des critères stricts de brevetabilité. Mieux vaut se faire accompagner par un spécialiste pour mettre toutes les chances de son côté.
En pratique, pensez marque ET brevet
Dans l’idéal, la meilleure stratégie est souvent de cumuler marque et brevet. La marque protégera le nom et l’image de votre produit pendant que le brevet défendra son cœur technologique. Les deux titres sont parfaitement complémentaires.
Vous pouvez d’ailleurs déposer votre marque en premier, dès que le nom du produit est choisi, sans attendre la fin du développement. Cela vous permettra de communiquer en amont du lancement sans risquer de vous faire voler l’idée. Le dépôt de brevet pourra intervenir dans un second temps, en veillant bien à ne pas divulguer l’invention avant.
Dernier conseil, pensez aussi à l’international. Une marque française ne vous protégera que sur le territoire national. Idem pour un brevet français. Si vous avez des ambitions à l’export, prévoyez des dépôts dans les pays visés. Des procédures existent pour étendre facilement vos droits à l’étranger.
Marque et brevet sont deux outils précieux et complémentaires pour protéger votre activité. La marque défendra votre identité commerciale et le brevet votre innovation technologique. En pratique, mieux vaut souvent cumuler les deux. L’essentiel est de bien définir votre stratégie de protection en fonction de la nature de votre création et de vos objectifs de développement. En cas de doute, n’hésitez pas à vous faire conseiller !
Pour aller plus loin : CONCRÉTISER UNE IDÉE D’ENTREPRISE : LES 6 PIÈGES À ÉVITER
4. Comment établir un prévisionnel financier solide pour mon business plan ?
Vous avez un projet de création d’entreprise qui vous tient à cœur ? Bravo, c’est le début d’une belle aventure ! Mais avant de vous lancer tête baissée, il est crucial de bien ficeler votre business plan. Et le nerf de la guerre, c’est le prévisionnel financier. Ce document va vous permettre d’anticiper la rentabilité et les besoins de financement de votre future entreprise. Pas question donc de le bâcler ! Voici nos conseils pour construire un prévisionnel financier solide.
Étape 1 : Rassemblez vos hypothèses
La première chose à faire est de lister noir sur blanc toutes les hypothèses sur lesquelles va reposer votre prévisionnel. Chiffre d’affaires espéré, nombre de clients, panier moyen, charges fixes et variables, investissements nécessaires… Soyez le plus exhaustif et précis possible. N’hésitez pas à vous appuyer sur votre étude de marché et des données sectorielles pour être le plus réaliste possible.
Petit conseil : prévoyez toujours 3 scénarios (pessimiste, réaliste, optimiste) pour tester différentes hypothèses et vous adapter à toutes les situations. Votre banquier appréciera cette rigueur.
Étape 2 : Dressez votre compte de résultat prévisionnel
Place maintenant à la construction des tableaux financiers, en commençant par la star : le compte de résultat prévisionnel. C’est lui qui va détailler vos futures recettes et dépenses pour déterminer si oui ou non votre activité sera bénéficiaire.
Listez d’un côté vos produits (chiffre d’affaires, subventions…) et de l’autre vos charges (achats, loyers, salaires, impôts…). Puis faites la soustraction pour obtenir votre résultat net. S’il est positif, c’est bon signe ! S’il est négatif, retravaillez vos hypothèses.
L’idéal est de faire cette projection sur 3 ans, voire 5 ans pour les projets d’envergure. Cela vous permettra d’anticiper la montée en puissance progressive de votre activité.
Étape 3 : Calculez votre seuil de rentabilité
Le compte de résultat c’est bien, mais pour savoir à partir de quand vous allez vraiment gagner de l’argent, rien ne vaut le calcul du seuil de rentabilité. Ce chiffre correspond au niveau de chiffre d’affaires à atteindre pour couvrir tous vos coûts.
Pour le déterminer, listez bien toutes vos charges fixes (qui ne varient pas avec votre niveau d’activité comme le loyer) et vos charges variables (qui évoluent comme les achats de matières premières). Puis appliquez la formule magique : seuil de rentabilité = charges fixes / taux de marge sur coûts variables.
Vous saurez ainsi combien vous devez vendre pour passer dans le vert. Un indicateur essentiel pour votre pilotage !
Étape 4 : Établissez votre plan de financement
Vous savez maintenant si votre projet est viable. Reste une question cruciale : aurez-vous assez d’argent pour le lancer et passer les premiers mois ? C’est tout l’enjeu du plan de financement.
Ce tableau va lister tous vos besoins (investissements, besoin en fonds de roulement, remboursements d’emprunt…) et toutes vos ressources (apports personnels, prêt bancaire, aides…). Si le total des deux colonnes est équilibré, vous êtes bon. Sinon, il vous faudra trouver des financements complémentaires.
Anticipez bien votre besoin en fonds de roulement (BFR), c’est à dire votre besoin de trésorerie au quotidien pour couvrir les décalages entre vos encaissements et vos décaissements. C’est souvent là que le bât blesse pour les jeunes entreprises.
Étape 5 : Vérifiez tout avec votre plan de trésorerie
Ultime étape : le plan de trésorerie qui va décrire tous vos mouvements d’argent mois par mois. Très utile pour vérifier que vous ne serez jamais à sec, surtout la première année !
Partez de votre solde de trésorerie initial. Puis ajoutez vos encaissements (chiffre d’affaires, apports, prêts…) et soustrayez vos décaissements (charges, remboursements, investissements…) pour chaque mois[5]. Si le solde est toujours positif, vous pouvez sereinement vous lancer. Vous avez de la visibilité !
Vous l’aurez compris, construire un prévisionnel financier solide demande de la méthode et de la rigueur. Mais c’est un passage obligé pour bâtir un business plan crédible et convaincre vos partenaires. Alors prenez le temps de bien faire les choses, quitte à vous faire épauler par un expert-comptable ou un conseiller financier. C’est un investissement qui vaut le coup pour mettre toutes les chances de votre côté. Votre projet le mérite !
5. Quels sont les ratios et indicateurs clés à suivre pour piloter mon activité ?
Vous venez de lancer votre boîte et vous vous demandez quels indicateurs suivre pour garder le cap ? Pas de panique, on vous dit tout sur les ratios et KPI (indicateurs clés de performance) à avoir absolument dans votre tableau de bord. Parce que piloter une entreprise sans indicateurs, c’est comme conduire les yeux fermés. Mieux vaut garder le contrôle !
Pourquoi suivre des ratios et des KPI est essentiel
Avant de plonger dans le vif du sujet, un petit rappel s’impose. Les ratios et les KPI sont vos meilleurs alliés pour :
- Mesurer la performance de votre entreprise dans différents domaines clés comme la rentabilité, la trésorerie, la productivité
- Identifier rapidement les problèmes pour pouvoir réagir à temps (besoin en fonds de roulement trop élevé, stock qui dort, créances clients qui s’accumulent…)
- Prendre des décisions éclairées basées sur des données concrètes et pas au doigt mouillé
- Suivre vos progrès par rapport à vos objectifs
- Vous comparer à vos concurrents et aux standards de votre secteur
- Rassurer vos partenaires financiers sur la bonne santé de votre entreprise
Bref, ne sous-estimez pas le pouvoir des chiffres ! Mais encore faut-il choisir les bons indicateurs. Voici notre sélection des incontournables.
4 ratios financiers à connaître sur le bout des doigts
On attaque avec les fondamentaux : les ratios financiers. Ils se calculent à partir de votre bilan et compte de résultat. Pas besoin d’être un crack en maths, c’est votre expert-comptable ou logiciel de gestion qui fait le job. À vous de les analyser.
Le premier ratio à regarder est le ratio de liquidité générale (actif circulant / passif circulant). Il indique si vous avez assez d’actifs à court terme pour couvrir vos dettes à court terme. L’idéal est d’avoir un ratio supérieur à 1.
Ensuite, zoom sur votre ratio de solvabilité (dettes / capitaux propres) qui compare votre niveau d’endettement à vos fonds propres. Pas plus de 2, c’est mieux pour éviter d’être trop dépendant des créanciers.
Côté rentabilité, deux ratios clés : la marge brute (marge brute / chiffre d’affaires) et la marge nette (résultat net / chiffre d’affaires). Plus ils sont élevés, mieux c’est. Mais ça dépend aussi de votre secteur.
Enfin, n’oubliez pas le BFR (besoin en fonds de roulement) qui mesure votre besoin de trésorerie pour financer votre cycle d’exploitation. S’il augmente plus vite que votre chiffre d’affaires, attention danger !
Les KPI opérationnels et RH à ne pas négliger
Les ratios c’est bien, mais pour vraiment prendre le pouls de votre activité au quotidien, rien ne vaut des KPI plus “terrain”. En voici quelques uns à intégrer dans vos routines :
- Le taux de satisfaction client, indispensable pour mesurer la qualité de votre service. Vous pouvez le calculer via des enquêtes régulières.
- Le taux de conversion prospect/client pour évaluer la performance de vos commerciaux et de votre tunnel de vente.
- Le panier moyen et la marge par produit pour optimiser votre mix produit.
- Le taux d’occupation et le revenu par client pour les entreprises de services.
- Les indicateurs de productivité comme le chiffre d’affaires par salarié ou le nombre de dossiers traités pour les cabinets d’expertise comptable par exemple.
- Le turn-over et l’absentéisme pour garder un œil sur le climat social et la fidélisation des talents.
L’essentiel est de choisir une petite dizaine de KPI en lien avec votre cœur de métier et vos priorités du moment. Puis de les suivre dans la durée pour voir les tendances se dessiner.
Nos conseils pour réussir son pilotage par les KPI
Vous êtes convaincu mais vous ne savez pas par où commencer ? Voici nos conseils pratiques :
- Faites simple : ne suivez pas 50 KPI, vous allez vous noyer dans les données. Sélectionnez les 10 indicateurs les plus pertinents[12].
- Soyez régulier : mettez en place des rituels pour suivre vos KPI chaque semaine ou chaque mois. Tenez-vous y ![6]
- Impliquez vos équipes : challengez vos collaborateurs sur l’atteinte des objectifs. Les KPI sont l’affaire de tous[12] !
- Ajustez le tir : si un KPI est toujours au vert ou au rouge, c’est qu’il est mal calibré. Osez le faire évoluer[8].
- Automatisez : utilisez un outil pour consolider vos données et générer vos tableaux de bord. Votre cerveau vous dira merci !
Le pilotage par les indicateurs est un must pour tout dirigeant qui souhaite garder la maîtrise de son activité. Alors n’attendez plus, définissez vos KPI et foncez ! Votre entreprise ne s’en portera que mieux.
Entrepreneurs, posez-vous les bonnes questions avant de vous lancer !
Vous l’aurez compris, se lancer dans l’entrepreneuriat ne s’improvise pas. Avant de sauter le pas, il est crucial de prendre le temps de la réflexion et de se poser les bonnes questions.
Commencez par challenger votre projet à l’aune des 7 interrogations clés de Peter Thiel. Assurez-vous que vous apportez une réelle innovation, que le timing est bon, que vous visez un marché porteur, que vous avez la dream team, un modèle de distribution efficace, des perspectives de croissance et un avantage concurrentiel durable. Et surtout, ayez une vision singulière et ambitieuse !
Mais au-delà de ces questions de fond, il y a aussi tout un tas de points concrets à anticiper pour mettre toutes les chances de votre côté. Bien définir votre client cible, choisir le bon statut juridique et fiscal, protéger votre création, construire un prévisionnel financier solide, mettre en place les bons indicateurs de pilotage… Autant de sujets qu’il est vital de maîtriser quand on crée son entreprise.
Alors certes, tout cela peut sembler un peu intimidant quand on n’y connaît rien. Mais rassurez-vous, vous n’êtes pas seul ! N’hésitez pas à vous entourer de professionnels aguerris (expert-comptable, avocat, conseiller financier…) qui sauront vous guider et vous challenger. Leur regard extérieur et leurs compétences techniques vous seront précieux pour structurer votre projet.
Vous pouvez aussi vous appuyer sur tout l’écosystème entrepreneurial : incubateurs, accélérateurs, réseaux de pairs… Autant de ressources pour vous aider à acquérir les bons réflexes et éviter les pièges classiques des créateurs.
Mais au final, n’oubliez pas que la clé du succès reste votre détermination et votre capacité à vous remettre en question. Osez sortir de votre zone de confort, testez vos idées sur le terrain, apprenez de vos erreurs. C’est en avançant pas à pas que vous transformerez votre rêve en réalité.
Alors foncez, mais pas tête baissée ! Prenez le temps de vous poser les bonnes questions, de peaufiner votre projet et de vous entourer. C’est le meilleur moyen de mettre toutes les chances de votre côté pour réussir votre aventure entrepreneuriale. Et n’oubliez pas de savourer le chemin, c’est souvent la plus belle partie de l’histoire !