Restauration en 2025 : chiffres clés, risques et opportunités

Mis à jour en février 2025 – Date de première publication février 2023.

Que pouvons-nous attendre de 2025 pour le secteur de la restauration ?  Faisons le point sur les chiffres clés du secteur, les risques et les opportunités pour 2025, ainsi que les tendances et les attentes des consommateurs.

En 2025, le secteur de la restauration en France continue de naviguer entre défis persistants et nouvelles opportunités. Après une relance post-Covid et l’effet bénéfique des Jeux Olympiques de 2024, les restaurateurs doivent désormais consolider ces acquis tout en s’adaptant à un environnement en constante évolution.

Les consommateurs, de plus en plus soucieux de leur pouvoir d’achat, se tournent vers des alternatives plus abordables, telles que les “cafés-boulangeries”, offrant une expérience conviviale et économique. Cette tendance oblige les restaurateurs traditionnels à repenser leur offre pour rester compétitifs.

Parallèlement, la digitalisation s’intensifie avec l’intégration de technologies telles que l’intelligence artificielle et les menus numériques, visant à améliorer l’expérience client et à optimiser les opérations. Cependant, cette transition nécessite des investissements et une formation adéquate du personnel. 

La pénurie de main-d’œuvre demeure un défi majeur, incitant les établissements à innover dans leurs stratégies de recrutement et de fidélisation du personnel. De plus, la lutte contre le gaspillage alimentaire et l’adoption de pratiques écoresponsables sont désormais au cœur des préoccupations, répondant à une demande croissante des consommateurs pour une restauration durable.

En s’appuyant sur leur créativité et en adoptant ces nouvelles tendances, les restaurateurs français peuvent non seulement surmonter ces défis, mais aussi se positionner à l’avant-garde de l’innovation culinaire, tout en préservant l’héritage gastronomique qui fait la renommée de la France.

1. Chiffres clés de la Restauration en France en 2025

1.1 La restauration en France

La France compte 221 521 restaurants, dont 121 étoilés à Paris et sa périphérie, 18 à Lyon et 9 à Bordeaux (chiffres 2024). Les restaurants étoilés, symboles de l’excellence culinaire française, représentent un segment important du marché, avec 639 établissements répertoriés par le Guide Michelin en 2024, soit une augmentation de 9 restaurants par rapport à l’année précédente.

Cette croissance s’accompagne toutefois d’une hausse des défaillances, avec une augmentation de près de 45 % entre 2022 et 2023 dans le secteur des cafés, hôtels et restaurants (CHR).

Le secteur de la restauration représente une part importante de l’emploi en France, avec 1 009 700 salariés recensés au troisième trimestre 2024 (Insee). Cependant, ce chiffre inclut tous les types de contrats, qu’il s’agisse de CDI, CDD, emplois saisonniers ou à temps partiel.

Pour mieux refléter la réalité de la charge de travail dans le secteur, l’INSEE utilise également l’indicateur des équivalents temps plein (ETP), qui convertit ces emplois en postes à temps complet. En 2024, la restauration comptait environ 515 000 ETP, soit une hausse par rapport aux 487 839 ETP de l’année précédente.

Cette différence s’explique par la forte proportion d’emplois à temps partiel et saisonniers, qui sont structurellement ancrés dans ce secteur. Ainsi, bien que le nombre total de salariés soit en augmentation, la capacité de travail effective reste bien inférieure, illustrant les défis du secteur en matière de stabilité de l’emploi et de fidélisation du personnel.

D’après une étude menée par le cabinet GIRA, le secteur de la restauration a généré un chiffre d’affaires annuel de 114 milliards d’euros en 2022 et de 120 milliards d’euros en 2023, ce qui représente une augmentation de 6,8%.

Parallèlement, la fréquentation des restaurants a diminué d’environ 2 % en 2023 par rapport à 2022, tandis que la dépense moyenne par client a progressé de 9 %, contribuant à une augmentation mécanique du chiffre d’affaires du secteur.

• 38% des consommateurs déclarent consacrer 16€ à 23€ pour un déjeuner au restaurant.
• 49% des consommateurs déclarent consacrer moins de 30€ pour un dîner au restaurant.
  
  Sondage réalisé par Gira sur un échantillon de la population Française composé de 450 répondants de plus de 18 ans, du 01/04/2024 au 02/05/2024.

1.2 Les tendances de consommation

En 2024, le secteur de la restauration en France a observé une évolution notable des modes de consommation, avec une augmentation significative des commandes en ligne. Selon une étude, 50 % des Français commandent au moins une fois par semaine via des canaux de vente à emporter ou de livraison. 

Cette tendance est particulièrement marquée chez les jeunes générations, notamment les 25-40 ans, dont environ 42 % effectuent des commandes en ligne chaque mois. 

Par ailleurs, le ticket moyen pour les commandes en ligne s’élève à 23 €, soit une augmentation par rapport aux années précédentes, reflétant une évolution des habitudes de consommation vers des services plus pratiques et rapides. 

En 2023, le secteur de la restauration rapide en France a généré un chiffre d’affaires estimé à 36 milliards d’euros, soit une augmentation de 43 % par rapport à 2019. Elle domine toujours le marché.

Cette croissance s’explique notamment par l’ouverture d’environ 16 000 nouveaux établissements en 2023, portant le total à 157 632 restaurants de type rapide en 2024. 

Les attentes des clients en matière de restauration se transforment radicalement. Une demande croissante pour des options alimentaires saines se manifeste par une augmentation de 20 % des ventes d’options végétariennes et véganes, témoignant d’une évolution vers des choix alimentaires plus conscients.

En 2024, la durabilité est devenue une priorité pour les consommateurs français. Selon le Baromètre de la Consommation Responsable, 16 % des consommateurs font désormais systématiquement leurs choix d’achat en fonction du mode de production, soit une augmentation par rapport aux 8 % en 2021.

Dans le secteur de la restauration, cette tendance se traduit par une demande accrue pour des établissements écoresponsables. Les consommateurs privilégient les restaurants qui adoptent des pratiques durables, telles que l’approvisionnement local, la réduction du gaspillage alimentaire et l’utilisation d’emballages écologiques. Cette évolution des attentes incite les restaurateurs à intégrer des initiatives écoresponsables pour répondre aux préoccupations environnementales de leur clientèle. 

Par ailleurs, la traçabilité des produits est devenue une exigence incontournable. En 2024, plus de 80 % des consommateurs déclarent accorder une attention particulière à la traçabilité des produits qu’ils consomment, recherchant transparence et éthique dans leurs choix alimentaires. 

L’expérience client devient un facteur décisif, où 40 % des consommateurs mettent en avant l’importance de l’expérience globale de service dans leur choix de restaurant.

Ce désir d’une expérience exceptionnelle se traduit par la recherche d’un service irréprochable, d’un menu attrayant et de normes d’hygiène et de sécurité alimentaire rigoureuses. L’équilibre qualité-prix est d’autant plus crucial face à l’inflation et à la flambée des coûts des produits de base et de l’énergie.

Malgré une réaffirmation de la restauration en salle, la restauration à emporter continue son ascension. Les consommateurs apprécient la commodité des plateformes de livraison et de vente à emporter en ligne, tout en étant conscients des enjeux liés aux sociétés de livraison, tels que les frais élevés et les conditions de travail des livreurs.

Une majorité, soit 63 %, préfère commander directement auprès des restaurants, motivant ces derniers à explorer de nouvelles avenues pour les commandes hors établissement, comme le développement de leurs propres plateformes de commande en ligne, offrant une alternative rentable pour maintenir le contrôle sur l’expérience client et minimiser les coûts liés aux intermédiaires de livraison.

2. Les risques du secteur de la restauration en 2024

En 2024, la pénurie de personnel dans l’hôtellerie-restauration reste préoccupante, avec environ 200 000 postes vacants, soit le double par rapport à la période pré-COVID.

Cette situation s’explique par plusieurs facteurs, notamment la perception de conditions de travail difficiles, des horaires décalés et une rémunération jugée insuffisante. De plus, la crise sanitaire a entraîné une reconversion professionnelle de nombreux employés vers d’autres secteurs perçus comme plus stables.

2.1 Maintien des prix face à l’inflation

Après plusieurs années de hausses soutenues des prix dans la restauration, le secteur doit désormais gérer un ralentissement du pouvoir d’achat des consommateurs, ce qui impose une stratégie plus fine sur la gestion des tarifs en 2025.

Une inflation persistante mais une modération des prix

L’inflation a fortement impacté le secteur de la restauration depuis 2022, avec une hausse des prix des matières premières et de l’énergie. En 2024, la tendance s’est poursuivie, mais une stabilisation relative a été observée sur certains postes de dépenses.

Les prix des matières premières ont connu des fluctuations notables en 2024. Par exemple, l’huile d’olive a enregistré une hausse de 28,3 % sur douze mois par rapport à 2023, selon l’INSEE. On peut noter également une forte inflation sur le chocolat (+ 52,9%) et le beurre (+12,1%).

Cependant, certaines denrées ont vu leurs prix diminuer. Les prix des céréales ont baissé de 15 %, ceux des œufs de 8 % et ceux des légumes et des produits laitiers ont également connu des baisses.

66% des restaurateurs ont fait le choix de proposer d’avantage de produits locaux, des options végétariennes pour 32 % d’entre eux, ou des plats à emporter pour 31 %.

Les coûts de l’énergie ont également eu un impact significatif sur le secteur. En 2023, le prix du gaz pour les entreprises en France a augmenté de 11 %, atteignant 78 €/MWh, principalement en raison d’une progression des coûts de fourniture de 17 %. 

• En 2023, les prix des repas au restaurant avaient augmenté de 7,4 % par rapport à 2022, selon l’INSEE.
• Pour 2024, la hausse a ralenti à 4,8 %, mais reste supérieure aux niveaux historiques d’avant la crise sanitaire.
• La marge des restaurateurs s’est réduite malgré ces ajustements tarifaires, car les coûts d’exploitation ont grimpé de 6,1 % en moyenne, notamment en raison des hausses de charges salariales et énergétiques.

Les restaurateurs se retrouvent donc face à un dilemme : conserver une politique tarifaire compétitive sans pour autant sacrifier leur rentabilité.

Un consommateur plus attentif à son budget

La hausse des prix a modifié les comportements des consommateurs :

• 42 % des Français déclarent aller moins souvent au restaurant qu’en 2022 en raison des prix trop élevés.
• 68 % comparent les menus et les prix avant de choisir un restaurant, une habitude renforcée par l’usage des plateformes en ligne.
• Les formules déjeuner à moins de 15 € ont connu un recul de 9 % des ventes, tandis que les menus premium (au-delà de 30 €) résistent mieux grâce à une clientèle plus aisée.

Malgré cela, le chiffre d’affaire du secteur est en progression malgré une clientèle moins dense (la fréquentation a baissé de 2% entre 2022 et 2023), grâce à un panier moyen plus élevé.

Les restaurateurs doivent donc adapter leur stratégie tarifaire pour fidéliser une clientèle devenue plus attentive à l’équilibre qualité-prix.

Les stratégies pour modérer les prix en 2025

Pour répondre à ce défi, plusieurs leviers sont mis en place par les établissements :

1. Optimisation des coûts d’approvisionnement :

• De nombreux restaurateurs privilégient les circuits courts et les produits locaux, permettant une meilleure maîtrise des coûts et une différenciation auprès des consommateurs sensibles à l’origine des produits.
• Les commandes groupées avec d’autres établissements permettent également de négocier des tarifs plus avantageux avec les fournisseurs.

2. Diversification des offres et formules attractives :

• Une montée en puissance des cartes plus courtes et rationalisées, réduisant le gaspillage et les pertes sur des ingrédients coûteux.
• L’essor des menus “anti-inflation” proposés à prix fixe pour attirer une clientèle soucieuse de son budget.

3. Valorisation des offres premium et de l’expérience client :

• Les établissements haut de gamme misent sur des expériences immersives (menus dégustation, accords mets et vins, événements thématiques) pour justifier des tarifs plus élevés sans impacter la fréquentation.
• La mise en avant d’ingrédients d’exception et de savoir-faire artisanaux attire une clientèle prête à payer plus pour une réelle valeur ajoutée.

Vers un ajustement des prix plus mesuré en 2025

Alors que le marché de la restauration s’ajuste à un nouvel équilibre, les restaurateurs doivent jongler entre maintien des marges et attractivité des prix. L’adaptation des stratégies tarifaires sera clé pour 2025, avec une approche plus fine de la segmentation des offres, l’amélioration de l’expérience client et l’optimisation des coûts opérationnels.

💡 À retenir : Face à une clientèle plus exigeante, la réponse passe par une gestion intelligente des coûts, une différenciation accrue et un usage stratégique des technologies pour garantir à la fois rentabilité et satisfaction client.

2.2 Pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de la restauration en 2025

Depuis plusieurs années, la pénurie de main-d’œuvre constitue l’un des plus grands défis du secteur de la restauration. En 2025, cette problématique ne montre aucun signe de ralentissement, impactant directement la rentabilité des établissements et leur capacité à offrir un service de qualité.

Le manque de personnel dans la restauration reste critique :

• 200 000 postes vacants dans l’hôtellerie-restauration en 2024, soit le double du niveau pré-COVID.
• Un taux de rotation élevé, avec un départ massif des salariés vers d’autres secteurs perçus comme plus stables.
• Une difficulté de recrutement accrue, notamment pour les postes de cuisiniers et serveurs, avec un ratio de 1,5 offre d’emploi pour chaque candidat.

Cette tension sur l’emploi a conduit 53 % des restaurateurs à revoir leur organisation de travail pour pallier le manque de personnel, notamment en ajustant leurs horaires d’ouverture ou en réduisant la taille de leurs cartes.

Les raisons derrière la crise du recrutement

La crise de l’emploi dans la restauration s’explique par plusieurs facteurs :

1. Conditions de travail exigeantes
   • Des horaires irréguliers et souvent tardifs.
   • Une pression élevée et des rythmes de travail intenses, notamment les soirs et week-ends.
   • Un manque de reconnaissance salariale, bien que des hausses de salaires aient été observées récemment.
2. Reconversion massive vers d’autres secteurs
   • Après la pandémie, près de 30 % des salariés du secteur ont changé de métier pour rejoindre des secteurs perçus comme offrant une meilleure qualité de vie (bureaux, logistique, télétravail).
3. Problèmes de fidélisation
   • 65 % des employés quittent leur emploi dans les 2 premières années.
   • Une perception négative du secteur, avec peu d’évolution de carrière clairement définie.

Des efforts pour inverser la tendance

Face à cette pénurie, plusieurs stratégies sont mises en place pour attirer et fidéliser les talents :

1. Amélioration des conditions de travail
   • 46 % des restaurateurs ont revu leurs plannings pour offrir des horaires plus flexibles.
   • Une meilleure rémunération : augmentation des salaires de 7,5 % en moyenne dans le secteur entre 2022 et 2024.
2. Automatisation et digitalisation
   • De plus en plus d’établissements utilisent des bornes de commande et QR codes pour réduire la pression sur le personnel en salle.
   • 41 % des restaurateurs ont intégré des solutions digitales pour optimiser la gestion des plannings et éviter le surmenage.
3. Valorisation des carrières et formation
   • Programmes de formation accélérée et mentorat interne pour fidéliser les jeunes employés.
   • Mise en avant des opportunités d’évolution, avec des parcours structurés menant à des postes de chef d’équipe ou de manager.
4. Attractivité pour les jeunes et reconversion professionnelle
   • Augmentation des contrats en alternance et en apprentissage, qui ont progressé de 18 % en 2024.
   • Programmes d’incitation à la reconversion pour adultes, notamment pour les travailleurs souhaitant se réorienter vers la cuisine et la restauration rapide.

Vers une sortie de crise progressive ?

Si la situation reste tendue, des signaux encourageants émergent :

• Hausse de 12 % des candidatures aux formations hôtelières en 2024.
• Adoption croissante de pratiques plus attractives dans le management des équipes.
• Innovations technologiques permettant de réduire la charge de travail des employés et d’optimiser l’expérience client.

💡 À retenir : En 2025, la pénurie de main-d’œuvre reste un défi majeur pour la restauration. La solution passe par une révision des conditions de travail, une digitalisation accrue et des efforts pour fidéliser les employés. Seules des stratégies durables permettront d’assurer la viabilité du secteur à long terme.

2.3 La rentabilité et la résilience face à l’inflation

Bien que la majorité des restaurateurs anticipent une légère augmentation de leur chiffre d’affaires en 2025, avec une prévision de croissance d’environ 1 % selon le cabinet Gira Conseil, moins d’un tiers se montrent confiants quant à la rentabilité future de leur établissement. Cette prudence s’explique par la hausse continue des charges énergétiques et des matières premières, qui pourrait éroder les marges bénéficiaires malgré l’augmentation du chiffre d’affaires.

Pour assurer la rentabilité d’une activité dans le secteur de la restauration, il est essentiel que la marge brute atteigne de 70 à 75 % sur les produits alimentaires et monte jusqu’à 85 % pour les boissons (Zenchef). Cette distinction souligne l’importance d’optimiser les coûts et les prix dans les différentes catégories de produits pour garantir le succès financier d’un établissement de restauration.

En 2024, les restaurateurs ont dû faire face à une augmentation significative des prix des matières premières. Par exemple, l’huile d’olive a enregistré une hausse de 28,3 % sur douze mois. De plus, les coûts énergétiques ont continué à grimper, exerçant une pression supplémentaire sur les charges d’exploitation des établissements.

Face à ces défis, de nombreux restaurateurs ont été contraints d’ajuster leurs prix de vente. Entre fin décembre 2023 et fin décembre 2024, une hausse de près de 40 % des restaurants proposant des offres à -50 % a été observée, reflétant une tentative d’attirer une clientèle sensible aux prix .

2.4 Augmentation de la sinistralité

En 2024, le secteur de la restauration en France a continué de faire face à une augmentation notable des défaillances d’entreprises. Selon le rapport d’Altares, 67 830 procédures de défaillance ont été enregistrées sur l’ensemble de l’année, marquant une hausse de 17 % par rapport à 2023. 

Plus spécifiquement, au troisième trimestre 2024, 13 429 entreprises ont été déclarées en défaillance, soit une augmentation de 20,1 % par rapport à la même période en 2023. Parmi ces défaillances, 9 322 ont abouti à une liquidation judiciaire directe, représentant environ 69 % de l’ensemble des procédures. 

Le secteur de la restauration a été particulièrement touché. On note une augmentation des défaillances de près de 45% entre 2022 et 2023 (nous attendons les chiffres de 2024). Par exemple, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, 711 établissements de restauration ont fait faillite en 2023, soit une augmentation de 40 % par rapport à l’année précédente. Cette tendance s’observe également dans d’autres régions, telles que les Hauts-de-France, où 537 établissements ont défailli en 2023, enregistrant une hausse de 26 %.

2.5 Concurrence accrue et évolution du modèle économique

Le secteur de la restauration est devenu hyper concurrentiel, avec de nouveaux acteurs non-restaurateurs qui s’installent sur ce marché de plus de 100 milliards d’euros. Les restaurateurs doivent donc se réinventer et adapter leur modèle économique pour survivre face à cette concurrence.

2.6 Concurrence accrue et évolution du modèle économique

En 2025, la restauration doit réinventer l’expérience client pour répondre à des consommateurs plus exigeants et en quête d’originalité, de praticité et d’engagement responsable.

Les clients attendent plus qu’un simple repas : ils recherchent une expérience immersive, personnalisée et digitalisée.

• Expériences immersives : Les restaurants thématiques explosent, comme les expériences culinaires inspirées de destinations exotiques, les repas en immersion visuelle et sonore ou encore les dîners avec interactions en réalité augmentée. 52 % des consommateurs estiment que l’ambiance et la mise en scène influencent leur choix de restaurant.
• Personnalisation des menus : 34 % des Français privilégient les établissements proposant des options végétariennes ou écoresponsables, un chiffre en hausse de 6 % sur un an.
• Technologie et digitalisation : 45 % des clients préfèrent commander via des bornes interactives ou QR codes pour éviter l’attente.

💡 À retenir : Pour séduire et fidéliser, les restaurateurs doivent miser sur l’innovation, l’adaptation des offres alimentaires et la digitalisation.

3. Les opportunités

En 2025, la restauration continue d’évoluer sous l’impulsion de nouvelles attentes des consommateurs, des innovations technologiques et des enjeux écologiques. Malgré des défis persistants, de nombreuses opportunités émergent pour les restaurateurs qui savent s’adapter et innover.

3.1 Digitalisation et nouvelles technologies

L’intégration du numérique transforme le secteur. L’adoption de solutions comme les bornes de commande, les systèmes de réservation en ligne et l’intelligence artificielle (IA) pour personnaliser les offres permet d’améliorer l’expérience client et l’efficacité opérationnelle.

• 70 % des chefs français sont présents sur Instagram et 47 % des restaurants proposent la réservation en ligne, soulignant l’importance du digital.
• Les outils de gestion automatisée des stocks permettent de réduire le gaspillage et d’optimiser l’approvisionnement.

3.2 Durabilité et consommation responsable

Les consommateurs privilégient de plus en plus les établissements engagés dans une démarche écoresponsable.

• 77 % des Français souhaitent voir plus de produits bio en restauration.
• La part de restaurants proposant des alternatives végétariennes ou véganes est en hausse de 6 % par an.
• Les circuits courts et les emballages biodégradables se démocratisent pour répondre aux attentes écologiques.

Mettre en avant une cuisine durable améliore l’image de marque et permet de capter une clientèle sensible aux enjeux environnementaux.

3.3 Explosion de la vente à emporter et de la livraison

Le click and collect et la livraison à domicile sont devenus des incontournables.

• Entre 2020 et 2021, ces services ont progressé de 35 %, et la demande ne faiblit pas.
• 68 % des consommateurs préfèrent commander directement auprès des restaurants, sans passer par les plateformes tierces.

3.4 Expérience client et personnalisation

L’expérience en salle devient un facteur clé de différenciation.

• 52 % des clients choisissent leur restaurant en fonction de l’ambiance et du service.
• 45 % préfèrent commander via des bornes interactives ou QR codes pour plus de fluidité.

Miser sur l’expérience immersive (décor original, spectacles, interactions digitales) renforce l’attractivité et fidélise la clientèle.

3.5. Diversification et nouveaux concepts culinaires

Les consommateurs sont curieux de nouvelles expériences gustatives et apprécient les concepts originaux.

• Les restaurants thématiques et mono-produit séduisent une clientèle de niche tout en optimisant les coûts.
• Les collaborations entre restaurateurs et producteurs locaux créent de la valeur ajoutée et attirent les clients en quête d’authenticité.

3.6. Optimisation des coûts et rentabilité

Face à la hausse des charges, les restaurateurs adoptent des stratégies pour mieux gérer leurs dépenses.

• 50 % des restaurateurs ont revu leur stratégie d’achat pour limiter l’impact de l’inflation.
• L’utilisation d’outils de gestion des stocks réduit les pertes alimentaires et optimise les marges.

En 2025, les opportunités pour le secteur de la restauration sont nombreuses pour ceux qui savent innover et s’adapter aux nouvelles attentes. Digitalisation, durabilité, diversification et expérience client sont les piliers d’une restauration rentable et attractive.

4. Conseils et perspectives

4.1 S’adapter aux nouvelles tendances de consommation

Pour prospérer dans le secteur de la restauration en 2025, il est crucial de s’adapter aux nouvelles tendances de consommation. Les restaurants doivent diversifier leur offre en proposant des options végétariennes et végétaliennes, ainsi que des produits bio pour répondre aux attentes des consommateurs soucieux de leur santé et de l’environnement.

4.2 Exploiter la digitalisation et les réseaux sociaux

La présence en ligne est devenue incontournable pour les restaurateurs, avec 80 % des Français choisissant un restaurant en fonction des informations trouvées sur le web. Les chefs et les établissements doivent investir dans leur présence sur les réseaux sociaux, en particulier Instagram, pour attirer de nouveaux clients et fidéliser leur clientèle.

4.3 Miser sur la vente à emporter, la livraison et le click & collect

La pandémie a montré l’importance de la vente à emporter, de la livraison et du click & collect dans le secteur de la restauration. Pour continuer à croître en 2025, les restaurants doivent exploiter ces canaux de vente en proposant des options de commande en ligne, en travaillant avec des partenaires de livraison et en offrant des services de click & collect.

4.4 Promouvoir la parité et l’égalité des chances

Pour assurer un avenir durable et équilibré, les restaurants doivent s’engager à promouvoir la parité et l’égalité des chances dans leurs équipes. Cela passe par la mise en place de politiques d’embauche équitables, la formation et le développement des compétences des employés, et la promotion des femmes aux postes de direction.

Un secteur en mutation, des opportunités à saisir

Le secteur de la restauration en France a démontré sa résilience face aux crises, mais 2025 marque un tournant décisif. Entre digitalisation accélérée, évolution des attentes des consommateurs et impératifs écologiques, les restaurateurs doivent plus que jamais faire preuve d’adaptabilité et d’innovation pour rester compétitifs.

Les défis sont nombreux : inflation, pénurie de main-d’œuvre, concurrence accrue. Pourtant, les opportunités sont tout aussi importantes : expériences immersives, optimisation des coûts, montée en puissance du digital, diversification des offres. Ceux qui sauront prendre le virage technologique, repenser leur modèle économique et capitaliser sur l’authenticité et l’expérience client tireront leur épingle du jeu.

💡 Vous êtes restaurateur et souhaitez anticiper ces mutations ?

• Optimisez votre rentabilité avec des stratégies éprouvées.
• Adaptez votre offre aux nouvelles tendances de consommation.
• Mettez en place une présence digitale efficace pour capter et fidéliser votre clientèle.

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Et comme nous le savons tous, chaque période de crise est également une période d’opportunités où de nouveaux modèles sont à inventer. L’audace et la créativité peuvent être de bons alliés. Je vous invite à découvrir comment notre client “Les burgers de Colette” a tiré son épingle du jeu en pleine période de Covid et la succession des confinements :