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Restauration

Fait Maison : 5 Clés concernant les Nouvelles Règles en Restauration

Stéphane Torregrosa

Dans le paysage gastronomique français, le terme “fait maison” a toujours été un gage de qualité et d’authenticité. Pourtant, depuis la création du label en 2014, son utilisation a été source de nombreuses ambiguïtés et controverses.

En effet, bien que conçu pour valoriser le travail des restaurateurs et informer les consommateurs, ce label est resté facultatif et n’a pas rencontré le succès escompté. Aujourd’hui, face à une demande croissante de transparence et de qualité de la part des consommateurs, le gouvernement français a décidé de prendre des mesures drastiques.

Olivia Grégoire, la ministre déléguée en charge de la Consommation, du Commerce et de l’Artisanat, a récemment annoncé une série de nouvelles réglementations visant à renforcer et à rendre obligatoire le label “fait maison”. Ces changements, qui devraient être mis en œuvre d’ici 2025, auront des implications majeures pour les quelque 175 000 restaurants du pays.

Alors que le secteur de la restauration se prépare à cette nouvelle ère, cet article a pour objectif de vous fournir un éclairage complet sur ces réglementations imminentes. Nous explorerons leurs implications pour les restaurateurs qui devront se conformer à des critères plus stricts, mais aussi pour les consommateurs qui bénéficieront d’une plus grande transparence. En somme, nous chercherons à comprendre comment ces changements pourraient redéfinir la gastronomie française telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Historique du Label “Fait Maison”

Lancé en 2014, le label “fait maison” avait pour ambition de révolutionner la restauration en France. Il visait à mettre en lumière le travail artisanal des chefs et à offrir aux consommateurs une garantie de qualité et de transparence. Cependant, malgré ces nobles objectifs, le label n’a pas eu l’impact escompté. En effet, il est resté facultatif et, de ce fait, a été adopté par un nombre relativement restreint de restaurateurs. Selon Thierry Marx, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), seulement 54% des établissements ont choisi de l’utiliser.

L’une des raisons de cette faible adoption réside dans la complexité des critères d’éligibilité. Pour prétendre au label, un plat devait être confectionné sur le lieu même de la vente, ce qui excluait de facto les traiteurs et les marchands ambulants. De plus, les ingrédients devaient être frais ou crus, une exigence qui a posé des défis en termes de sourcing et de coûts, surtout dans un contexte d’inflation.

Mais au-delà de ces contraintes techniques, c’est peut-être le manque de clarté et de transparence qui a le plus nui à l’efficacité du label. Le secteur de la restauration a connu de profondes mutations ces dernières années, notamment avec l’ubérisation et la concurrence accrue. Dans ce contexte, le label “fait maison” a parfois été perçu comme un outil marketing plutôt que comme une véritable garantie de qualité. Certains établissements ont même été tentés de jouer sur les mots, en utilisant des produits partiellement transformés tout en prétendant être “fait maison”.

Ainsi, malgré son potentiel, le label “fait maison” n’a pas réussi à s’imposer comme un standard incontournable de la gastronomie française. Il est donc logique que le gouvernement cherche aujourd’hui à le renforcer et à le rendre obligatoire, dans le but de préserver l’excellence et l’authenticité qui font la renommée de la cuisine française à travers le monde.

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Les Nouvelles Réglementations du “fait maison”

La restauration française est à l’aube d’une transformation significative. Olivia Grégoire, la ministre déléguée en charge de la Consommation, du Commerce et de l’Artisanat, a annoncé une série de nouvelles réglementations qui vont redéfinir la notion de “fait maison”. Ces changements, attendus pour 2025, vont instaurer une obligation pour les établissements de signaler explicitement sur leur carte les plats qui ne sont pas préparés sur place. Cette mesure vise à créer une équité entre les restaurateurs qui investissent dans des produits frais et ceux qui se fournissent en produits transformés, surtout dans un contexte d’inflation où les produits frais et bruts sont nettement plus coûteux.

La nouvelle réglementation est le fruit d’une consultation de trois à quatre mois et sera mise en œuvre via un arrêté gouvernemental. Elle s’appliquera à tous les restaurateurs de France et viendra compléter le label “fait maison” créé en 2014, qui demeure largement méconnu du grand public. Contrairement au système actuel, qui est déclaratif et volontaire, la nouvelle norme sera une obligation. L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) et le Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR) ont déjà exprimé leur soutien à cette initiative, soulignant l’importance de revaloriser la restauration traditionnelle française.

Le gouvernement envisage également de renforcer les contrôles via la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). En cas de non-respect de ces nouvelles directives, les restaurateurs s’exposeront à des sanctions établies par le Code de la Consommation pour les omissions trompeuses. Cette obligation permettra de rassurer les clients et de faire travailler l’agriculture française.

Ces nouvelles réglementations sont donc une étape cruciale dans l’évolution de la restauration en France. Elles visent à protéger les consommateurs et à préserver la qualité et l’authenticité de la gastronomie française.

Pourquoi ces Changements ?

La réforme du label “fait maison” n’est pas un coup de tête mais une réponse à des enjeux multiples qui touchent à la fois les consommateurs, les restaurateurs et la réputation gastronomique de la France. Olivia Grégoire, la ministre déléguée en charge du Commerce et de l’Artisanat, a souligné que le label, bien que créé en 2014, est encore “peu utilisé” et “compliqué”. Ce constat a été corroboré par Thierry Marx, le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), qui a mis en avant la nécessité de plus de “transparence sur les cartes des restaurants” dans un contexte d’ubérisation du secteur.

  • La protection des consommateurs est au cœur de cette réforme. Le gouvernement souhaite que les clients sachent exactement ce qu’ils mangent. Cela est particulièrement pertinent dans un contexte où la gastronomie française est un repère culturel et touristique. Avec les Jeux Olympiques de 2024 en ligne de mire, il est crucial de rassurer les touristes sur la qualité et l’authenticité de la cuisine française.
  • La valorisation de la gastronomie française est un autre pilier de cette réforme. Le “fait maison” est un gage de qualité et d’authenticité qui distingue la cuisine française. Cependant, le label actuel ne remplit pas pleinement son rôle en raison de son utilisation limitée et de sa complexité. Le renforcement du label vise donc à revaloriser les efforts des restaurateurs qui s’engagent dans cette voie, en particulier dans un contexte économique difficile marqué par l’inflation des prix des produits frais.
  • L’équité entre les restaurateurs est également un enjeu majeur. Cette disparité est d’autant plus marquée en période d’inflation, où les produits frais et bruts sont nettement plus coûteux que les produits transformés.

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Implications pour les Restaurateurs

Les nouvelles réglementations sur le “fait maison” en France ne sont pas qu’une simple formalité administrative. Elles représentent un tournant majeur, avec des implications profondes sur leur modèle économique, leur réputation et leur relation avec les consommateurs.

Un Nouveau Fardeau Administratif ?

D’un côté, ces changements imposeront une charge administrative supplémentaire. Les restaurateurs devront désormais signaler explicitement sur leur carte les plats qui ne sont pas préparés sur place. Cela nécessitera une mise à jour régulière des menus, une formation du personnel et éventuellement des coûts liés à la conception graphique pour intégrer ces nouvelles informations de manière claire et esthétique. Le gouvernement envisage différentes formes pour cette signalisation, comme un astérisque ou un logo, mais le choix final n’est pas encore arrêté.

L’Équité entre les Restaurateurs

La nouvelle réglementation vise également à rétablir une certaine équité entre les restaurateurs. Comme l’a souligné l’entourage de la ministre Olivia Grégoire, il existe aujourd’hui une “iniquité” entre ceux qui investissent dans des produits frais et ceux qui se fournissent chez des grossistes. Cette disparité est particulièrement marquée en période d’inflation, où les produits frais et bruts sont nettement plus coûteux que les produits transformés.

Sanctions et Contrôles Accrus

Le gouvernement ne se contente pas d’émettre des directives; il prévoit également de renforcer les contrôles via la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). En cas de non-respect des nouvelles règles, les restaurateurs s’exposeront à des sanctions établies par le Code de la Consommation pour les omissions trompeuses.

Un Impact sur la Réputation et le Chiffre d’Affaires

Au-delà des aspects réglementaires et administratifs, ces changements auront un impact direct sur la réputation des établissements. Les restaurateurs qui s’engagent pleinement dans la voie du “fait maison” auront une occasion en or de se distinguer et de gagner la confiance des consommateurs. À l’inverse, ceux qui ne suivent pas cette voie pourraient voir leur réputation ternie, surtout dans un contexte où les consommateurs sont de plus en plus soucieux de la qualité et de l’origine des produits qu’ils consomment.

En somme, ces nouvelles réglementations représentent à la fois un défi et une opportunité pour les restaurateurs français. Elles exigent une adaptation rapide, mais offrent aussi la possibilité de se différencier dans un marché de plus en plus concurrentiel.

Implications pour les Consommateurs

Si les nouvelles réglementations sur le “fait maison” dans la restauration française ont un impact majeur sur les restaurateurs, elles ne laissent pas non plus les consommateurs indifférents. En effet, ces changements législatifs ont été conçus avec un objectif clair : protéger le consommateur et préserver la gastronomie française. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement pour le consommateur moyen ?

Transparence et Choix Éclairé
La première et la plus évidente des implications est la transparence. Les consommateurs auront désormais une idée claire de ce qu’ils mangent. Les restaurants seront tenus de signaler explicitement sur leur carte les plats qui ne sont pas préparés sur place. Cette mesure, qui entrera en vigueur d’ici 2025, permettra aux consommateurs de faire des choix plus éclairés. Plus besoin de se demander si le plat que vous vous apprêtez à commander est fait maison ou non ; l’information sera clairement indiquée.

Valorisation de la Gastronomie Française
La nouvelle réglementation a également pour but de valoriser la gastronomie française. En incitant les restaurateurs à opter pour le “fait maison”, elle encourage indirectement les consommateurs à redécouvrir les saveurs authentiques de la cuisine française.

Impact sur les Prix
L’un des points qui pourrait préoccuper les consommateurs est l’impact de ces nouvelles réglementations sur les prix. Les produits frais et bruts sont généralement plus coûteux que les produits transformés, surtout en période d’inflation. Cela pourrait se répercuter sur les prix des menus dans les restaurants qui choisissent de suivre la voie du “fait maison”. Toutefois, cette hausse potentielle des prix pourrait être compensée par la qualité supérieure des plats et une meilleure expérience gastronomique.

Un Label de Confiance
Seuls 7 000 des 175 000 restaurateurs de France proposent actuellement des plats entièrement faits maison. La nouvelle obligation de signaler les plats industriels est donc une manière de rassurer les clients et de valoriser les établissements qui s’engagent dans cette voie. C’est également une opportunité pour les consommateurs de soutenir l’agriculture française en optant pour des plats faits maison.

En somme, ces nouvelles réglementations sur le “fait maison” sont une avancée significative en matière de transparence et de qualité dans la restauration. Elles offrent aux consommateurs la possibilité de faire des choix plus éclairés et de profiter d’une expérience gastronomique plus authentique.

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Conclusion

La nouvelle réglementation sur le “fait maison” en restauration vise à protéger les consommateurs, valoriser les maîtres-restaurateurs et préserver la richesse de la gastronomie française. Cette initiative gouvernementale, portée par Olivia Grégoire, la ministre déléguée en charge de la consommation, du commerce et de l’artisanat, a été largement saluée par les associations de consommateurs et les fédérations professionnelles, y compris l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih).

Ces changements législatifs, bien que contraignants pour les restaurateurs, sont une nécessité pour maintenir la qualité et l’intégrité de la restauration française. Ils rappellent que la gastronomie est non seulement une affaire de goût mais aussi une affaire d’éthique et de transparence.

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